Shouro Jidai
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Shouro Jidai

L'époque des clochers
 
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Au détour du grand saule...

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Au détour du grand saule...  Vide
MessageSujet: Au détour du grand saule... Au détour du grand saule...  Icon_minitimeMer 30 Sep - 15:16

Une nuit profondément moite s’est abattue sur la Forêt Noire. La chaleur recouvre tout, telle une couverture de laine humide. Irrespirable, et pour cause, des relents immondes semblent refaire surface comme recherchant un brin de fraîcheur dans les narines avides des mortels. Du fumet rance de la nécrose au venimeux parfum des amarylis.

L’œil du ciel perce les épais feuillages des ormes majestueux, jonchait des morcellements de lune le sol comme des tâches de laits. Ca éclaire les pas, ça éclaire les proies. Peu avisé est-il de s’aventurer ce soir dans la gueule de la Géante Vorace, comme l’appellent les locaux. D’ailleurs, aucun d’eux ne se perçoit. Comme le climat peu clément a invité les créatures à s’affaisser dans leur glaise, elle aura sans doute suffit à congédier des prairies les villageois alentours, et personne ne semble vouloir troubler la torpeur fumante de l’immensité végétale. Personne ne trouble sa somnolence léthargique.

Des éclats de rires retentissent au loin. Près de l’eau, enfermés dans l’étau d’un saule, l’écho n’en est que plus haut. Une voix féminine et jeune et sereine se trahit la première.


« Et tes parents ? Comment étaient-ils, tes parents ? Les as-tu connus ? Chassaient-ils le rat, eux aussi ? Ou bien la corneille. Avais-tu des sœurs, des frères ? »

Sous l’avalanche de questions, Seth sourit, attendri. Sa jambe droite légèrement surélevée soutient son coude, lui-même alourdi de sa tête. Sur son épaule, sa chevelure ondule telle une rivière d'ébène liquide. Luisant très subtilement, mais sans briller, les renforcements de son uniforme un peu défait au niveau de l’encolure, laissent voir une croix d’argent, retenue d’un simple lacet de cuir.

« Ils étaient quelconques, quoi qu’un peu vieux jeu. » Avance-t-il sur une moue distraite.

« Là, je reconnais en tes traits leur glorieux héritage, mais ça n’est pas le pire défaut dont tu t’accables. » Rétorque malicieusement la nymphe des eaux. Nue comme un vers, ses hanches semblaient prises en étau dans un long voile d’écaille blanc nacré et bleu turquoise, qui suivait le mouvement calme de l’eau.

« Tu m’en diras tant… »


Un long silence s’étire. Pas gênant. Pas froid. Ils partagent un moment entre amis, lui nonchalamment posé sur un esquif de mousse humide et fraîche, le regard perdu dans le vague d’un ennui légèrement amusé, elle la queue enroulée contre les racines immergées. Son regard est rieur, bienveillant, paternel en observant la nymphe qui dodeline de la tête sans cesse et fait rouler sur ses épaules nues la cascade verte de ses cheveux. Ses yeux océans lui racontent mille louanges dans leurs battements félins. Il ne peut nier sa grande beauté, tout en gardant à l’esprit qu’elle n’a d’égale que sa mortalité. N’est-on pas en reste des histoires de marins tombés sous le charme de jolies femmes au bord des ruisseaux ? De leur chant, elles vous appellent. De leur voix, elles vous envoûtent. D’un baiser elles chassent vos derniers doutes, et vous entraînent dans les eaux noires. Son prix pour un instant de béatitude ? Votre vie et votre foutre. Et dans la plus belle simplicité, elle laisse votre épave vide retomber dans les miasmes vaseux du fond des marais. Elle aura vos enfants, en dévorera les mâles sûrement, car de ce qu’il sait, ce peuple est exclusivement féminin, et s’en porte pourtant toujours très bien. Il se sent privilégié d’avoir pour confidente une si fascinante créature que la sirène.

Ses grands yeux mers feignent l’innocence avec l’aisance des illusionnistes. Sa gorge pleinement dévoilée, au risque de se tordre le cou, lui prouve qu’elle cherche toujours à lui plaire de front. Elle attend la rémission, elle attend qu’il approche de la berge. Si le manque d’oxygène n’a pas de quoi l’inquiéter, il ne se fait aucune illusion quant à l’issue de sa dépouille. Malgré les instants bénis de leur confidence à demi-mot murmurée, elle n’attend que le moment de lui faire rejoindre son marasme sous-marin.

Mais son avidité n’a rien à envier à l’appétence de celui qu’elle tutoie impunément. Le sourire, fin et violacé, qui souligne ses yeux d’onyx est aussi acéré qu’une lame. Sous ses lippes se murmure la silencieuse menace des deux tranchoirs qui lui servent de crocs. Devrait-elle fouler terre, qu’elle ne donne pas cher de sa peau. De son sang, plutôt. L’homme a le parler galant, et parfois, offre même son bras à d’interminables promenades parmi les bois. Il reste pourtant la plus grande cause de décès précoce dans les environs. Et il n’était pas seul.

Un bruissement de feuille saisit la nymphe comme une piqûre vive. D’une douce poussée, elle s’éloigne de la rive et entrevoit, entre les larmes du saule, une silhouette chétive qui approche.

La créature est si fluette qu’on la confondrait avec les branches mortes. Sa peau est d’un cuivré sombre, presque noir dans cette obscurité, joliment tatouée de motifs tribaux. Elle fond sur les genoux du vampire et minaude minablement. Une esclave, songe la sirène.
Elle sent la peur. Elle sent le sang. Ils le sentent tous.

La Rachitique se redresse, prend appui contre l’épaule de l’esthète. Ses lèvres s’approchent si près de son oreille que la nymphe aurait juré qu’elles les avaient happées, mais un chuchotement inaudible lui parvient.


« Hmm… Je vois. Merci de m’avoir prévenu. » Le timbre rauque du vampire l’enveloppe d’une terrifiante douceur. Toujours poli, même avec ceux qui le servent, même s’il ne les traite pas mieux que du purin. Elle roucoule de plaisir tandis que l’index cadavérique de son maître lui replace une mèche de ses cheveux gras derrière la nuque. La nymphe ne loupe pas une miette du charnel échange. Quelle que soit l’information qu’elle est venue transmettre, il semble content.
Ses yeux perçants sont passés du vert d’eau au bleu électrique, elle entend le raclement soyeux de sa peau d’homme contre la fine membrane qui enveloppe la jugulaire de l’esclave. Celle-ci bat. Elle l’entend aussi. Sans trop savoir comment. Un frisson d’angoisse l’envahit lorsqu’elle entrevoit sous la caresse la signature du monstre, en lettres de sang, juste au-dessus de la clavicule. Ses griffes en arrachent quelques croûtes cicatrisantes. L’esclave glapit. Seth sourit.
Il repousse l’enfant en se levant. Celle-ci s’écarte vivement de son passage et respecte une distance sommaire, là près du tronc de l’arbre, tandis que le vampire porte à ses lèvres ses doigts maculés de son nectar.


« De la visite, par un temps pareil… Les gens n’ont plus de décence. » Déplore-t-il en redonnant quelque forme convenable à son uniforme et sa pelisse, en chassant quelques poussières des crins doux.  

« Nous continuerons plus tard nos élans nostalgiques, je l’espère. » Laisse-t-il traîner en se retournant à peine, car déjà il s’éloigne vers la sortie du bosquet.

« Oui, la prochaine fois, tu me parleras de ta mère et ton père, et je te conterai l’histoire de ma grand sœur Vyseliabel. »

La nymphe ponctue sa promesse d’un rire cristallin. Il l’accompagnera longuement, sur le chemin qui le mène à la rencontre du destin de l’infortuné des bois.


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Mailyanne Folks
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Au détour du grand saule...  Vide
MessageSujet: Re: Au détour du grand saule... Au détour du grand saule...  Icon_minitimeSam 7 Nov - 6:04

La chaleur était tout simplement in-sup-por-table! Sa peau avait collée sur le matelas (inconfortable) des lieux. Un matelas aussi collant que du cuir (et d’un verdâtre louche). Il fallait dire que même lorsqu’elle n’était qu’étendu (en étoile) en ne faisant rien d’autre, elle perlait et sentait sa peau avoir une complicité désagréable avec la matière (inconnue). Elle aurait pu tout simplement essayer de se rendormir sur le parquet froid de l’auberge (et ne plus être dégoûtée de cette nuit étouffante à souhait), mais lorsqu’il faisait noir et qu’elle était déjà réveillé (grincheuse ou non), elle ne retrouvait que rarement le sommeil. Elle préféra donc sortir dehors. C’était les meilleurs moments pour fouiller les endroits (supposément) effrayants et déconseillés. Elle n’avait point peur de voir ce qu’elle y trouverait, car après tout, elle était loin (même très loin) d’être le petit chaperon rouge de l’histoire.

Encore une fois, elle avait pris congé de l’Académie et était partie (suite aux complications que la pleine lune faisait sur son métabolisme), mais cette fois, elle prit du temps libre ailleurs (beaucoup plus de temps qu'habituellement). Pourquoi pas les Territoires Sauvages? C’était, après tout, les destinations les plus éloignées et les plus plausibles à l’aventure, la baston et tout ce que Mailyanne aimait (surtout tout ce qui lui manquait depuis quelques temps dans sa carrière (peu glorieuse) de professeur à l’Académie). Oui, elle l’avouait, elle venait ici, pour prendre congé de l’Académie, mais surtout pour trouver un petit boulot complexe, et si on parlait de problèmes de toutes sortes, on parlait certainement des Territoires Sauvages (c’était surtout LA place la plus variée en contrats). Étonnamment, c’était mort au niveau des contrats d’assassinats en ce temps-ci de l’année, comme quoi il devait y avoir un nouvel assassin sur les lieux… Ou tout simplement une pénurie de problèmes.

Alors qu’elle se promenait à la recherche d’une distraction, elle entrevit l’entrée d’une forêt inquiétante (du moins aux yeux de tout être commun), alors qu’à ses yeux, c’était le lieu le plus invitant qu’elle n’ait vu depuis un bon moment. Un endroit qui respirait les mystères. C’est d’ailleurs en prenant le temps de marcher tout autour de la forêt pour mieux l’inspecter, qu’elle se sentit épiée. Elle n’y porta guère attention (souriant plutôt de malice) et s’aventura alors dans le début de la forêt où elle vit son espionne s’enfouir dans la végétation plus loin. Comme si Mailyanne ne l’avait pas encore aperçue… Pff, débutante (riait-elle intérieurement). Elle décida donc de grimper dans les arbres plutôt que de rester au sol pour pouvoir jeter un coup d’œil à cette curieuse enfant.

Elle ne savait pourquoi, mais elle sentit que cette fille (presque femme) allait être très intéressante à suivre ce soir. Elle devait avoir dans le même âge, et pourtant, elle se savait bien plus âgée en expérience qu’elle (comme la majorité de la civilisation, mais bon, ce n’était qu’un détail). Ce qui la surprenait un peu, c’était la ressemblance qu’elle avait avec l’espionne. Bien entendu, elle n’était pas aussi foncée qu’elle, mais elle aurait juré qu’elle était aussi une esclave (auparavant ou même encore maintenant). Elle devait être une esclave depuis plus longtemps qu’elle-même ne l’avait été ou bien le soleil avait décidé de s’acharner plus particulièrement sur cette… Elle n’était pas totalement convaincue de sa race, mais elle aurait bientôt confirmation de la chose.  

Elle aurait bien sauté de haut sur l’inconnue, la forçant à lui dire ce qu’elle faisait ici (et pourquoi guère elle l'avait épiée), mais elle entendit deux voix au loin et décida donc de ne pas réaliser son plan (saugrenu). Elle ne pouvait réellement en avoir la certitude, mais elle sentait que cette humaine (appelons un loup un loup) serait bien plus informé sur les distractions possibles du coin ou de cette fameuse Géante Vorace dont elle avait entendue parler dans trois quatre tavernes (si ce n’était cinq ou six (rituel assez habituel pour trouver des contrats ou du moins, une quête qui la ferait renouvelé avec ses penchants (et pour bien entendu profiter des congés de la façon la plus anodine du monde (soit faire pencher la bouteille de temps à autre)))).
 
Bien qu’elle ait une bonne vision de loin, elle se contenta que d’entendre quelques paroles d’un homme et un rire cristallin (d’une de ces voix riches qui écœurent vite l’amérindienne). Comme quoi, elle n’avait pas de décence… Elle aurait bien approuvé ou désapprouvé si seulement elle aurait su ce que voulait dire ce mot (qui au passage la décrivait que trop bien). Une fois que l’homme arriva près d’elle, elle le regarda et son regard s’attarda à ce petit truc argent. Une croix en argent… sur le cou d’un vampire (à en juger par la senteur)? Elle ne comprit pas et ça attira aussitôt sa curiosité (qui n’était pas très difficile à attirer).

Assise sur une branche derrière le vampire (qui croyait aller à sa rencontre un peu plus loin dans sa marche), elle attendit qu’il s’arrête (car il allait surement la trouver). Elle sentait le sang à plein nez, il faudrait qu’il ait les narines brûlées pour ne pas sentir sa trace et s’arrêter tout près de ce grand chêne. Une fois, qu’elle vit l’allure du vampire ralentir, elle prit la parole.

- C’est quoi ça veut dire d’abord, décence?, dit-elle sincèrement. Derrière toi, en haut, dans l’arbre, comme tu l’as sur’ment d’jà deviné, Croque Mort. Ses yeux se levèrent au ciel, avant de revenir se poser sur le vampire sans se soucier qu’il voit (ou non) son comportement de désinvolture et de spécifier quelques point avec sa franchise habituelle. C’était pas pour faire une entrée très remarquée, mais ça a toujours un côté amusant. Prends pas le surnom affectif personnellement, tu s’rais déçu de savoir que chaque personne qui croise ma route est pris avec des beaux p’tits noms comme les tiens…
 
Sourire en coin, elle sauta de l’arbre sans même sentir de fourmis dans ses pieds (habituée de sauter d’une hauteur de quelques mètres) pour arriver (debout) droit devant le vampire en laissant son sourire fier (dessiner sur ses lèvres) faire son effet. Elle le scruta un instant, pouvant enfin voir de plus près cette croix argenté. Elle regarda même l’accoutrement du vampire, ne trouvant point d’originalité dans celle-ci, ce qui la faisait sourire encore plus. Tout de même… Il avait plusieurs siècles (elle le sentait) et pourtant, il n’avait qu’un long trench-coat noir et des tissus bien normaux… Elle arrêta tout de suite sa petite analyse vestimentaire, sachant bien que personne ne pouvait vraiment la surprendre de ce côté, malheureusement. Elle revient donc à la conversation et là où elle s’était arrêté. Elle se donna donc la permission de préciser ses précédentes paroles, n’étant pas sûr qu’il ait comprit l’allusion et enchaîna donc avec le lien du fameux deuxième surnom.  

- La Géante Vorace, c’est ça? Un vampire, c’est tout?! Aussi simple… ou les deux femmes sont inclus dans le lot? J’aimerai bien faire partie du groupe, à moins qu’y ait des tests à passer ou qu’il faut un minimum de culture, je devrais être bonne pour l’emploi. Y devrait pas avoir de jalousie avec les deux autres, j’ai pas de faible pour les vampires, quoique je peux pas promettre que c’est réciproque avec la ressemblance frappante que j’ai avec tes... préférences.

Elle pointa les arbres plus loin d’un mouvement de tête, en parlant de cette esclave qu’elle avait tout simplement suivie. Elle se trouvait encore plus loin, et pourtant, elle l’entraperçut et lui envoya la main (lui donnant donc une invitation sous-entendu (à la Mailyanne) de venir rejoindre le nouveau duo). Le vampire devait surement bien se demander ce que Mailyanne faisait ou voulait (et c’était vrai (tout ça aurait pu sembler être des blagues ou du gros sarcasme bien solide, mais avec Mailyanne, c’était à prendre à la lettre)). Il fallait pas oublier qu’elle n’avait aucun filtre (ou presque) ce qui donnait toujours d’intéressantes aventures, rencontres, ou... de (petites) prises de becs. Elle regarda le vampire, regardant bien si Croque-Mort donnait la permission à son Lièvre Sauvage de venir les rejoindre. Elle finit par reposer son regard sur la petite qui finit par venir les rejoindre, méfiante.    

- C’est qu’elle est docile en plus!, dit-elle, avec une fausse joie.

Elle ne cachait en rien sa non-surprise devant le caractère que se donnait cet enfant en traversant les quelques mètres qui les séparaient. Elle se revoyait presqu’en elle, cependant, jamais elle n’aurait accepté d’être l’esclave d’un vampire (aimant ou non l’action et le danger, elle ne franchissait pas toujours toutes les limites non plus). Elle se lassa rapidement de ses pensées, revenant plutôt à la scène qui se déroulait et qui promettait une suite (peut-être) inattendue et distrayante. Elle ne pouvait garder un visage grave, impatiente de voir ce que lui réservait ses deux nouveaux personnages et ce lieu (aussi prometteur qu’elle le croyait depuis qu’elle avait commencé à l’examiner). Il était bien rare de voir Mailyanne avec un visage aussi expressif, c’était vrai, mais bon… Elle avait enfin trouvé quelqu’un pour qui elle avait un moindrement du dégoût à énerver. Elle se pencha vers l’avant, tapa sur ses genoux délicatement en appelant celle qui avait fait son annoncement comme avec un petit chien afin de faire réagir le maître et d’humilier l’esclave bien plus particulière que toutes les autres qu’elle avait réussi à délivrer lors de rencontres mouvementées.

- Je suis sure qu’elle adore en ce moment, dit-elle sans gêne. Car c’est bien connu que les esclaves sont satisfaits de servir de souffre-douleur, n’est-ce pas?

Elle regarda droit dans les yeux de cet être qu’elle jugeait déjà avide et monstrueux (et de toutes ces adjectifs diffamatoires qui alimentaient les préjugés qu’on posait sur cette race (de bâtard, comme elle aimait appeler celle-ci)). Après tout, elle n’avait guère peur de se mettre à dos cet homme dès le départ, car elle se disait bien que le vampire devait être comme tous ses semblables et détester les lycanthropes pour aucune raison valable de toute façon. D’ailleurs, c’était là où était toute la joie du nouveau jeu de Mailyanne : « Délivrons l’esclave sans pourtant lui promettre un avenir avec un forfait de protection » (ce que réclamaient malheureusement toutes ces personnes devenues dépendantes d’elle ne savait quoi et d’elle ne savait comment), se mettre le maître à dos.

Bref, ce jeu (auquel elle eut l’envie de rejouer et qu’elle avait inventée il n’y avait guère plus longtemps que lors de ses dernières escapades nocturnes) l’aidait à retrouver un tant soit peu le sommeil ces derniers temps en cherchant les ennuis ici et là. Elle avait créé ce jeu noble (avec des arguments bien moins noble) sans toutefois avoir assez de pitié envers ses semblables pour tenter de faire stopper définitivement ce phénomène d’esclavage. À la place, elle se contentait de faire cela de façon isolée lui permettant donc de faire passer le temps et de trouver l’occasion d’énerver le plus de gens possible (soit souvent des êtres riches et superficiels (les meilleurs à énerver)) perdant un peu d’énergie, mettant donc K.O ses soudaines insomnies. D’ailleurs, c’était bel et bien un regard de confrontation qu’elle lança au vampire (en comprenant que ses deux-là entrait parfaitement dans les profils typiques des victimes de son jeu). Comme quoi cette fois, elle avait réussi à trouver un maître, aussi doublé d’un vampire, non, mais elle allait très bien s’amuser ce soir.

Hors R-P: L'invitation était trop belle! Sinon, désolé du temps de la réponse, j'ai vraiment galéré avec la fin de mon poste et aussi avec mon horaire. x) Mais maintenant, voilà, une belle réponse surprise. ^^
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